mercredi 29 février 2012

Retour en arrière pour un hiver en noir et blanc



Alors que nous venons de vivre une magnifique journée de printemps en ce mercredi 29 février, je vous propose quelques clichés de neige...
J'avais préparé ces photos juste avant l'épisode glacial autour du lac Léman et, du coup, ces petites images paisibles et ordinaires n'avaient plus vraiment leur place ici.
Mais voilà, faute d'idée et de temps, je les ressors aujourd'hui...

En ce moment et depuis notre panne internet, ma tête ressemble à ma boîte à couture : il y a pas mal de choses dedans mais tout est emmêlé et ça déborde de partout.... ;-)

Alors je vais prendre mon temps et en attendant de vous rendre visite, je vous emmène autour du lac du Môle en Haute-Savoie, pour une petite promenade où le noir et blanc domine...





Foulque macroule






Un promeneur solitaire
On fait une pause ici ? Le banc est moins gelé que ceux autour du lac Léman ;-)


Un autre promeneur solitaire ...









Et pour finir, je vous propose deux versions de cette petite chapelle perchée....




La "version 3 février 2012" quand le peintre Hiver habillait le paysage de blanc et la "version 8 mai 2011" quand l'artiste Printemps sortait ses pinceaux pour colorer de verts multiples les flancs de la montagne....



Ah... l'espoir du vert... le vert couleur d'espoir...  Je pense qu'au sortir de l'hiver nous espérons tous ces couleurs tendres et si vivantes....

Patience, j'ai ouï dire qu'elles sont en train de se faire une beauté pour nous émerveiller très bientôt...




samedi 25 février 2012

La photo de la semaine (4)





Une panne m'a éloignée du net pendant quelques jours... J'avais programmé mon haïku de vendredi et c'est pourquoi vous avez pu le découvrir, mais France Télécom nous ayant donné comme date limite de rétablissement de la ligne le 27 février, je n'étais pas sûre de vous retrouver avant cette date...
Et ce matin, surprise..., des employés France Télécom sont venus réparer la ligne...
Me revoilà donc mais vous excuserez, j'espère, mon retard dans les réponses aux coms et sur vos pages :-)


Voici ma photo de la semaine qui était préparée mais que je n'avais pas eu le temps de programmer avant la panne.
Pour voir d'autres photos publiées par les copinautes jouant avec cette belle proposition,  cliquez sur "Mes instantanés", le blog de Amartia, à l'origine de cette idée.


En novembre, j'ai planté 50 oignons de crocus. Comme j'en avais lu le conseil, j'ai joué à la semeuse et, la main chargée de 3 à 5 bulbes, je les ai lancés au hasard sur la pelouse et les ai ensuite plantés là où ils étaient tombés.
Le problème c'est que, 3 mois après, je suis bien incapable de me rappeler où ils se trouvent...
Depuis plusieurs jours je guette l'apparition des fleurs, me déplaçant sur la pointe des pieds de peur d'écraser les pousses fragiles...
Mais, rien.... je ne vois rien...
Jusqu'à ce 23 février où, émerveillée, j'ai découvert en ouvrant les volets deux jolies petites taches jaunes au milieu du vert :-)



Voici donc un de mes deux premiers crocus...

50 bulbes moins 2... Il devrait encore en fleurir 48...
Mais, en supposant qu'un tiers des bulbes restants aura pourri en terre, ou aura été dévoré, ou aura choisi de prendre une année sabbatique, il ne me reste que la possibilité de voir fleurir 32 crocus....

Je garde espoir... mais je préfère prévenir....

"Le mulot qui a été vu en train de grignoter mes bulbes de crocus est prié de se dénoncer sous peine de poursuites !"


;-)





vendredi 24 février 2012

Pour le coucou du haïku : "Carnaval"

Thème de saison proposé pour ce coucou par Alice et Mamylilou : le carnaval 

Mamylilou m'a appris le braconnage...
Mais non.... ! Pas de chasse ni de pêche hors la loi derrière tout ça... ;-)
Il s'agit juste de pêcher des mots dans un texte connu et de les réutiliser dans un haïku.
Un double sens donc pour le mot braconnage, et un double sens que je vous laisse découvrir dans cet unique haïku... ;-)




Derrière mon loup
Aujourd'hui tout est permis
Compagnie créole



mardi 21 février 2012

Mardi-Gras


Depuis que je suis en retraite, j'oublie un peu (beaucoup) le calendrier...
C'est Autourdupuits, dans le commentaire qu'elle a laissé hier sur mon précédent article, qui m'a fait penser à cette journée particulière...

Je ne sais pas comment cela se passait pour vous lorsque vous étiez enfants, mais je vais vous parler d'un de mes Mardi-Gras de petite fille.



Impossible de me rappeler si cela se passait le jour J... Nous déambulions dans les rues de notre village, déguisés de trois fois rien mais heureux d'aller frapper chez les uns et les autres pour récupérer un bonbon ou manger un beignet ou une crêpe que les habitants préparaient à notre intention.

L'aîné des écoliers qui encadrait notre petit groupe tenait avec grand sérieux dans ses mains une petite boîte... 
Il s'agissait tout simplement d'une boîte de craies, percée d'une fente et enveloppée de papier kraft, sur laquelle étaient inscrits ces mots : "Caisse des écoles"...
Les menues pièces récupérées serviraient sans doute à ces achats : livres pour notre modeste bibliothèque ou, tout simplement, papier afin de couvrir les livres maintes et maintes fois manipulés...


Quelques infos au-sujet de cette photo au bas de mon article

Je me rappelle du grand placard dans lequel ils étaient rangés, leur dos semblant m'appeler et me dire: " Prends-moi, lis-moi, découvre-moi"... et je me rappelle aussi mon maître me faisant cette réflexion : "Sylvie, j'aimerais que tu changes un peu et que tu empruntes autre chose que "Les petites filles modèles"... 



Ah, chère Comtesse qui avez accompagné tant d'heures de ma vie...,  j'ai ensuite dévoré "Un bon petit diable"... ;-)

Vous allez vous demander pourquoi un com de Françoise au sujet de la danse classique m'a amenée à vous parler du Mardi-Gras.... :-)
Ce sont deux mots dans son commentaire qui ont fait tilt : "pieds plats".... 
En effet, tout comme Françoise, j'ai fait de la danse classique (sur les conseils d'un médecin) parce que j'avais les pieds plats. 
J'avais complètement oublié les affreuses chaussures orthopédiques que je portais alors et au fond desquelles il y avait ces semelles censées redresser ma voûte plantaire.
Le problème, c'est que le jour de ce fameux Mardi-Gras je pleurais à l'idée que tout le monde allait me reconnaître à cause de mes chaussures... ;-)
Aujourd'hui cela ne poserait pas de problèmes, et certains seraient presque jaloux de ce qui ressemblait vaguement à des Doc Martens...  Mais, au tout début des années 60, les gros "godillots" n'étaient pas à la mode...


En tout cas, depuis ce matin, avec le rappel de ces souvenirs une chansonnette n'arrête pas de sautiller dans ma tête :
"Mardi-Gras n't'en vas pas
J'f'rai des crêpes, j'f'rai des crêpes
Mardi-Gras n't'en vas pas
J'f'rai des crêpes et t'en auras"



Je dédie cette photo à mon amie Vivi et à son tendre époux.... ;-)
On va déguster les crêpes avec ta confiture Vivi  :-)

 Petit post-scriptum à cet article :

- Si on a coutume de se déguiser pour le Mardi-Gras, toutes les photos de cet article ont été prises au Festival du vent (Festiventu) de Calvi en octobre 2010.

- La photo de la petite fille-chat est belle grâce au talent de Gérard (photoplap) qui a eu la gentillesse de l'améliorer à ma demande en floutant l'arrière-plan. Il y a longtemps que je cherchais l'occasion de mettre cette photo en ligne et de te remercier Gérard. Je suis contente de pouvoir le faire aujourd'hui :-)

lundi 20 février 2012

Il était une fois Melle Melteor/Mme Rosenberg

Lorsque nous sommes allés en janvier à l'exposition au Grand-Palais à Paris, j'ai pu admirer au milieu des Cézanne, Matisse et Picasso un tableau de Degas...

Si ma mémoire est bonne, c'est exactement le tableau ci-dessus (dont j'ai emprunté l'image ici.)

Grâce à ses toiles, Degas a su nous faire pénétrer dans le monde de la danse et ce tableau, lui,  m'a rappelé de nombreux souvenirs...

J'ai en effet eu le plaisir de faire de la danse classique pendant 10 ans... Se sentir petit rat, moi qui ai la denture d'un castor (les dents en avant) c'est quand même chouette... ;-)



J'ai commencé la danse vers l'âge de 8 ans. Notre professeur s'appelait mademoiselle Melteor. Elle était pionne au lycée de Pontoise et, un jour, elle nous a emmenées, ma copine Dominique et moi, pour nous montrer sa petite "piaule" de surveillante au-dessus de la cantine.
J'étais d'autant plus impressionnée que je savais que ce lycée allait être le mien dès la sixième...
Ce jour-là elle nous a offert à chacune une petite gouache sur Canson noir (ci-dessus) que j'ai gardée précieusement jusqu'à aujourd'hui...

Notre première fête de danse a été très modeste. Nous avons dansé en plein air au pied des immeubles dans un quarter de Pontoise. Quelle joie et quelle fierté pourtant de se produire en public... Nous portions des tutus de tarlatane rouge cousus par nos mamans et un gros noeud de satin (rouge peut-être ? j'en ai oublié la couleur) ornait notre chemisier blanc...



Un peu crispée pour la photo votre Oxy à couettes... J'suis timide, vous savez... ;-)



Puis les spectacles ont eu lieu dans la salle des fêtes... En justaucorps et tutu noirs, chaque danseuse se présentait en avançant en petite menée jusqu'au devant de la salle où elle faisait une révérence face au public.
Ici je suis avec ma petite soeur de 2 ans ma cadette.




Pas de garçons dans notre école de danse...  Pour cette danse, c'est moi qui joue le rôle d'un marquis. Ma maman m'avait cousu une jolie petite veste de satin bleu pâle avec un jabot blanc et mes cheveux coiffés en catogan étaient retenus par un gros noeud de velours.

Mademoiselle Melteor, devenue madame Rosenberg avait une imagination extraordinaire. Les danses qu'elle créait pour les spectacles étaient de vraies petites histoires, colorées, tendres et joyeuses...

Je me rappelle de l'énorme silhouette de chat qu'elle avait dessinée et placée sur scène. Le gros chat semblait dormir et pendant ce temps des petites danseuses symbolisant des souris dansaient, tranquilles autour du chat jusqu'au moment où le gros matou ouvrait ses paupières (manipulées derrière par le professeur) faisant fuir ainsi les souris...


Une autre scène dont je me souviens, (car je la trouvais terriblement romantique), représentait une rencontre des amoureux de Peynet... Deux danseuses seulement pour cette saynète où l'une, jouant le rôle de l'amoureux, portait un chapeau melon et tenait à la main un bouquet rond de pâquerettes pompons qu'elle (il) offrait à sa Valentine...
Souvenirs tendres, souvenirs éblouis...

Mais il fallait travailler pour préparer ces fêtes et je me rappelle aussi les orteils couverts d'ampoules qui éclataient dans les chaussons de pointe tout neufs...  Ces souvenirs là sont moins agréables évidemment... :-/

J'ai essayé de chercher sur le net des infos sur mon ancien professeur de danse mais n'ai rien trouvé. J'aimerais que le hasard fasse que d'anciens petits rats qui ont dansé avec mademoiselle Melteor lisent cet article et quel bonheur ce serait que certaines aient des photos de cette époque, ou mieux encore des films...

Dans "L'âge heureux",  les petits rats sur le toit de l'Opéra
Il est permis de rêver comme je rêve parfois de ce feuilleton que je suivais en m'identifiant à l'héroïne, petit rat à l'opéra de Paris. Le rôle était interprété par Delphine Desyeux et la série réalisée par Odette Joyeux.
Quelques-uns parmi vous se rappellent-ils de "L'âge heureux" ?

J'ai bien conscience que ces souvenirs très personnels ne sont pas passionnants pour vous, mais j'avais très envie de rendre hommage à cette femme qui m'a offert tant de bons souvenirs.

J'aurais aimé lui dire merci pour cet âge heureux, mais j'ai appris qu'elle est décédée il y a plusieurs années déjà...
Le temps passe trop vite, éloigne les gens et quand on se réveille il est souvent trop tard...





samedi 18 février 2012

La photo de la semaine (3)

Pour Amartia qui a lancé sur son blog, "Mes instantanés", l'idée de publier chaque samedi une photo, voici ma photo de la semaine.

Il y a longtemps que ça aurait dû être fait, mais je suis très négligente... 
Enfin, cette fois les tableaux avaient été déposés chez l'encadreur avant notre départ en Haute-Savoie et c'est avec un grand plaisir que j'ai découvert à notre retour les tableaux de mon amie Norma C enfin encadrés....






vendredi 17 février 2012

Pour le coucou du haïku : "La gourmandise"

Le mot à lui seul est porteur de plaisir...
On le regarde avec envie, on le met en bouche et on le fait rouler sur la langue pour en déguster toutes les saveurs...
Aujourd'hui Mamylilou et Alice nous ont proposé de jouer avec le mot gourmandise et je vais vous le décliner rapidement avec trois images piochées dans ma photothèque et trois petits haïku...


Petits chocolats
A faire fondre sur la langue
Régal de papilles



Moelleux macarons
Chouquettes au ventre gonflé
Instant gourmandise



Sucré ou salé
A chacun ses doux penchants
Céder au plaisir




mardi 14 février 2012

Léman pétrifié (suite et fin)

De retour en Normandie, je trie mes photos et ne résiste pas au plaisir de partager encore avec vous quelques clichés des bords du lac Léman, pétrifiés par la glace.
Ces clichés ont été pris le 8 février et cette fois un petit rayon de soleil brillait et surtout, ô bonheur, il n'y avait pas de vent... Il faisait donc doux... -5 ou -6° ... ;-)

Réagirez-vous comme moi en voyant ces deux images ?
Pour ma part, j'entends Renaud chanter ceci dans "Mistral gagnant" :


"A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi 
Et regarder les gens tant qu'y en a
Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
En serrant dans ma main tes p'tits doigts



Pis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur donner des coups d'pieds pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures...."


Quai principal au port de Sciez sur Léman


Sourire de bateau :
Les dents de la mer



Evian... Vous voulez une petite glace ou... une boisson fraîche peut-être ?


Mode juponnée... 




... et franges pour tout le monde




Partout des barrières interdisent l'accès aux piétons mais au mépris du danger (chutes dans le lac ou sur le verglas), les adultes s'amusent à des pas de patinage et des parents inconscients rient des glissades de leurs enfants....

Chien frileux et photographe réchauffé... Il faut de tout pour faire un monde...


A Nernier, nous n'avons vu personne.... Les habitants ont-ils couvert les pontons de housses blanches avant leur départ ?


Le soir tombe et les bancs et bacs à fleurs sont, eux aussi, cachés sous d'épais draps blancs.

Nernier est un adorable village où a vécu Lamartine...

Le mot "Mélancolie" est gravé sur cette pierre et il est vrai que c'est non sans une certaine mélancolie que j'ai quitté la Haute-Savoie et ses paysages d'hiver...